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HUMANS OF EM - Cédric Berthelot

Cédric Berthelot
Cédric Berthelot

Pouvez-vous vous présenter ?


 Je m’appelle Cédric Berthelot, je suis arrivé à emlyon en 1995. En quelques mots, je me définis comme un transformateur. Mon métier, c’est la transformation des entreprises. Je suis un spécialiste de la fonction finance — pas de la corporate finance, mais bien de la fonction finance. Je suis également un hyper-expert de ce qu’on appelle les shared services, les centres de services partagés. Cela fait 25 ans que je fais ce métier, globalement depuis que j’ai quitté emlyon.

En sortant de l’école, j’ai démarré dans une start-up franco-suisse dont j’étais le DAF, ou le chef comptable… ou le balayeur, selon les jours et les heures. J’y suis resté trois ans. J’ai ensuite passé 18 ans chez Capgemini Invent (anciennement Capgemini Consulting) comme consultant auprès des directions financières. Durant les sept dernières années, j’ai dirigé la pratique « finance transformation » de Capgemini Invent en France, à la tête d’une équipe de 60 à 70 consultants. Ces cinq dernières années, j’étais chez L’Oréal, où j’ai dirigé les shared services finance dans leur développement, leur professionnalisation et leurs opérations. Aujourd’hui, je suis en charge de la transformation de la fonction finance du groupe Edenred, qui gère notamment les tickets restaurants, chèques cadeaux, mais aussi des solutions de paiement pour l’essence, les péages, etc.



Quel a été votre parcours à emlyon ?


 Je suis entré à emlyon en deuxième année, en master 1, après un parcours à Dauphine où j’avais suivi une maîtrise en informatique. À l’EM, j’ai choisi tout de suite une orientation finance d’entreprise, plutôt tournée vers le contrôle de gestion et la comptabilité.

D’un point de vue associatif j’ai listé Ski Club et j’ai également été membre du club voile.



Gardez-vous un bon souvenir des listes ? Des anecdotes ?


 Oui, j’ai un souvenir assez amusant de cette période, à l’époque où le campus se trouvait encore à Écully, avant le déménagement à Gerland. Un jour, sans vraiment savoir quelle liste en était responsable, une chèvre a fait irruption dans une petite salle de cours. Elle était là, tranquillement, accompagnée de ses propriétaires. Le contraste était frappant : ce n’étaient pas des agriculteurs, mais bien des étudiants un peu décalés qui avaient amené leur chèvre — et apparemment d’autres encore. L’ambiance était presque caricaturale. Ce qui m’a particulièrement marqué, c’est qu’ils nous ont proposé d’apprendre à traire la chèvre. Pour moi, citadin, c’était une grande première : je n’avais jamais mis la main sur le pis d’un animal. L’expérience était à la fois étrange, drôle… et un peu hors du temps.



Une anecdote sur votre première Croiz'Pak ?


Nous faisions confiance à tout le monde… Jusqu’au matin où nous nous sommes réveillés et avons découvert qu’un des quatre bateaux avait disparu.

En réalité, l’équipage avait décidé, pendant la nuit, de partir en navigation nocturne. On nous a dit qu’ils avaient bu la veille, mais ce n’est peut-être pas vrai. En tout cas, ils n’avaient prévenu personne et avaient pris un risque énorme, sans réaliser que ce n’était pas seulement leur responsabilité qui était engagée, mais aussi celle des organisateurs.



Qu’est-ce que cette aventure associative vous a appris notamment sur le plan professionnel ? 


Cela m’a certainement aidé à prendre plus facilement des risques, à suivre mes envies, à me faire davantage confiance. Je suis plutôt quelqu’un de rationnel, analytique. Je ne sais pas si c’est pessimiste ou réaliste, mais à force de faire des analyses et de poser le pour et le contre, on finit parfois par ne rien faire. Ces expériences m’ont aidé à dépasser ce côté trop analytique, à faire un peu plus confiance à la providence, à mon intuition et, d’une certaine manière, à oser prendre des risques.



Est-ce que vous pouvez nous expliquer ce qu’est la transformation de la fonction finance, pour des étudiants qui vont lire l’article ?


 Fondamentalement, la transformation consiste à faire passer une organisation d’un état A à un état B. Et si l’on se transforme, c’est généralement pour être meilleur : produire une meilleure qualité, être plus efficace — donc moins coûteux — ou encore saisir les opportunités offertes par les évolutions technologiques. La fonction finance, comme toute organisation, doit repenser son mode de fonctionnement : se réorganiser, adopter de nouvelles technologies, faire évoluer les compétences au sein des équipes. Mon rôle, c’est d’aider les entreprises et leurs directions financières à prendre conscience de ces enjeux, à identifier les sujets prioritaires, puis à construire avec elles une feuille de route. On ne peut pas tout traiter en même temps : il faut définir les solutions à mettre en place, les hiérarchiser, et les intégrer dans un programme de transformation cohérent. Le cœur du travail consiste à bien définir ce que l’on veut devenir demain, puis à déterminer les étapes nécessaires pour y parvenir.



Quels conseils pour les étudiants ?


"Quand on est étudiant ou jeune diplômé, il faut se donner l’opportunité de découvrir différents univers. Aujourd’hui, la société est beaucoup plus ouverte aux parcours atypiques : on peut commencer en commercial, passer à la finance, ou l’inverse, sans que ce soit un problème."
  • Le premier conseil, d’ordre général, c’est d’être ouvert et de tester. Il faut essayer, explorer. Je trouve dommage de se dire dès la première année : « Je veux faire tel métier » et de foncer uniquement dans cette voie. Quand on est étudiant ou jeune diplômé, il faut se donner l’opportunité de découvrir différents univers. 

    Aujourd’hui, la société est beaucoup plus ouverte aux parcours atypiques : on peut commencer en commercial, passer à la finance, ou l’inverse, sans que ce soit un problème. À mon époque, c’était moins courant, et à celle de mes parents, pas du tout. Il faut donc en profiter pour trouver le domaine, l’environnement et les sujets qui nous rendent le plus heureux — et dans lesquels on sera le meilleur. L’important, c’est de ne pas se mettre de barrières du type « je le ferai plus tard », car souvent, « plus tard » n’arrive jamais.



  • Le deuxième conseil concerne la recherche de stages ou d’emplois : il faut avoir de l’impact. D’abord, ne pas hésiter à utiliser son réseau, car ça fonctionne très bien. Mais surtout, il faut être clair et précis dans ses demandes. Quand on contacte quelqu’un — qu’il s’agisse d’un ami, d’un parent, d’un ancien de l’EM, peu importe — il faut expliquer exactement ce que l’on cherche : « Je veux un stage dans tel domaine », « Je recherche telle information », « J’aimerais travailler sur tel type de projet ». Cette précision augmente fortement les chances d’obtenir une réponse utile. Ce qui ne fonctionne pas, en revanche, c’est de se contenter d'une vague : « Ça m’intéresse, comment en savoir plus ? »


 
 
 

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