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HUMANS OF EM - Sara Abdelmoula


Sara Abdelmoula
Sara Abdelmoula

Pourriez-vous vous présenter ?


Je m’appelle Sara Abdelmoula, j’ai intégré le Programme Grande École d’emlyon en 2009 et je suis diplômée de la promo 2013. J’ai commencé mon parcours à Écully, en année bachelor, où je vivais en colocation au Drakkar. Cette période a marqué mes premiers pas dans la vie étudiante et associative, avec une ambiance très fédératrice qui m’a immédiatement plongée dans l’esprit EM.

Très vite, j’ai cherché à multiplier les expériences à l’étranger. J’ai ainsi effectué un premier stage en 2010 à Shanghai, lors de l’Exposition Universelle. Cette immersion a été une révélation : j’ai adoré l’énergie de la ville et la découverte d’un environnement totalement différent. Tellement, qu’en 2011, j’y suis retournée pour mon échange académique.



Vers quel secteur vous-êtes vous orientée à la suite de votre cursus ?


J’ai opté pour le marketing dès le milieu du cursus, enchaînant des stages chez L’Oréal puis chez Orange, qui m’ont permis de toucher à la fois au marketing produit et au marketing digital. Après le diplôme, j’ai commencé comme chef de projet marketing client chez SFR, puis j’ai intégré La Fourchette (aujourd’hui The Fork). À l’époque, l’entreprise était en pleine phase de scale-up : ouverture de nouveaux pays, structuration des équipes CRM, innovation permanente… J’ai beaucoup appris durant ces quatre années.

Ensuite, j’ai rejoint Solarech, un fabricant de matériel photovoltaïque coté au Nasdaq, où j’ai occupé le poste de Directrice Marketing France pendant cinq ans. Et depuis 2023, je me suis lancée comme consultante indépendante en marketing et CRM, afin de mettre mon expertise au service de différents projets.



Qu’est-ce qui vous a attirée vers le marketing ?


« Le marketing me permet de ne jamais m’ennuyer : entre données, campagnes et lancement de produits, c’est un terrain de jeu infini. »

Ce qui me plaît le plus dans le marketing, c’est la combinaison entre l’analytique et le créatif. J’aime analyser des données, comprendre le comportement des clients, identifier des tendances. Mais j’aime tout autant inventer des campagnes, trouver le bon message, tester des concepts nouveaux. C’est un métier où l’on peut à la fois avoir les mains dans les chiffres et la tête dans les idées.

À emlyon, les cours de marketing m’ont beaucoup marquée. Ils m’ont permis de comprendre que ce domaine pouvait être un vrai terrain de jeu intellectuel. Mais ce sont surtout mes stages qui ont confirmé mon choix : chez L’Oréal, j’ai découvert la rigueur et la puissance du marketing produit ; chez Orange, la dimension plus digitale et tournée vers la relation client.

J’ai aussi testé le conseil en stratégie, pour voir si ce domaine pouvait me convenir. Finalement, je n’y ai pas retrouvé ce qui m’anime : la créativité, l’innovation et le travail en équipe. J’avais besoin de voir des projets prendre forme, de lancer de nouveaux produits, de collaborer avec différents services.



Vous avez beaucoup voyagé dans votre parcours, notamment à Shanghai. Que retenez-vous de cette expérience ?


Shanghai a été l’une des expériences les plus marquantes de ma vie. J’y suis partie une première fois grâce à emlyon, qui m’a mise en contact avec une entreprise présente sur le Pavillon Rhône-Alpes lors de l’Exposition Universelle de 2010. Je cherchais un stage et j’ai eu cette chance de pouvoir plonger directement dans un contexte international.

Ce qui m’a frappée, c’est l’énergie de la ville : une mégapole en croissance effrénée, avec un dynamisme économique impressionnant. C’était aussi un véritable choc culturel. J’ai dû apprendre à m’adapter rapidement, y compris en apprenant le chinois parlé, pour pouvoir me débrouiller au quotidien. Je me souviens par exemple d’un voyage dans l’intérieur du pays où, après la perte d’un passeport, j’ai dû expliquer la situation à un contrôleur de train uniquement en mandarin !

Au-delà de la langue, cette immersion m’a donné une grande ouverture d’esprit et une capacité à relativiser face aux imprévus. Elle a aussi renforcé mon goût pour l’international. C’est une expérience que je recommande vivement aux étudiants, même si le contexte a changé avec le Covid.



Quelle place occupait la vie associative dans votre parcours ?


« Les assos, c’était ma première vraie “expérience pro” : démarcher des entreprises, organiser un événement, concevoir des plaquettes… Autant de compétences que j’ai ensuite utilisées dans mes stages. »

Une place immense ! Les associations, à emlyon, sont presque une école parallèle : on y apprend le travail en équipe, la gestion de projet, la communication, le démarchage…

J’ai eu la chance de participer à plusieurs assos. D’abord le Raid Hannibal, où j’étais dans le pôle Italie. Nous étions responsables du démarchage de partenaires italiens et de l’organisation de certaines animations. C’était très formateur, car il fallait convaincre des entreprises, gérer des partenariats et contribuer à la réussite d’un événement complexe.

Puis, j’ai rejoint le Junior World Entrepreneurship Forum, une déclinaison étudiante d’un grand événement international dédié à l’entrepreneuriat. Nous avons organisé la première édition française, en invitant des intervenants et des étudiants de toute la France. Cela m’a appris à piloter un projet ambitieux, à coordonner une équipe et à travailler avec des profils très variés.


Logo du Raid Hannibal emlyon en 2011
Logo du Raid Hannibal emlyon en 2011


Quels souvenirs gardez-vous de la vie étudiante à emlyon ?


Ils sont nombreux ! La campagne des assos reste sans doute mon souvenir préféré : trois jours d’intensité, d’énergie et de créativité incroyables. C’était une période où tout le monde se mobilisait, où l’on voyait la force de cohésion d’une promo.

Je garde aussi de super souvenirs du week-end d’intégration, du gala, et bien sûr… des chorées. Certaines étaient devenues cultes et se transmettaient d’année en année. Je me souviens particulièrement d’une choré mythique, que l’on refaisait même après l’école, lors de mariages d’anciens camarades.

Au-delà de la fête, ces moments ont construit une identité collective et des liens très forts. Ils faisaient partie intégrante de l’expérience emlyon.



Avez-vous gardé des liens forts avec vos camarades de promo ?


Oui, absolument. Certaines de mes plus belles amitiés sont nées à emlyon. J’ai par exemple gardé un lien très fort avec une amie avec qui j’ai listé au Petit Paumé et qui est devenue ma témoin de mariage. J’ai aussi des amitiés solides avec mes anciennes colocataires du Drakkar.

Ce qui est frappant, c’est que même après plusieurs années, quand on se retrouve, la complicité revient instantanément. C’est la preuve que l’intensité des années à emlyon crée des liens qui dépassent le cadre scolaire.



Quel regard portez-vous sur l’évolution d’emlyon et de la vie étudiante ?


À mon époque, la vie étudiante était très centrée sur le campus d’Écully. On passait énormément de temps là-bas : happy hours, soirées, événements associatifs… Aujourd’hui, j’ai compris que beaucoup d’activités se déroulent davantage en ville, à Lyon. C’est une évolution intéressante, car cela permet aussi de mieux ancrer l’école dans la vie lyonnaise et d’interagir avec d’autres étudiants.

En revanche, je trouve dommage que certains parcours soient désormais très rapides, avec seulement quelques mois passés à l’école. Bien sûr, cela permet de gagner du temps et d’accumuler des expériences professionnelles, mais il ne faudrait pas perdre ce qui fait la richesse d’emlyon : la vie associative et les relations humaines.



Quels conseils donneriez-vous aux étudiants actuels ?


« Le réseau alumni est une force incroyable. Il ne faut jamais hésiter à contacter les diplômés : la plupart seront ravis de partager leur expérience. »

D’abord, profiter pleinement de la vie associative. On n’imagine pas toujours à quel point les compétences acquises dans les assos servent ensuite : gestion de projet, négociation, communication… Ce sont de vrais atouts pour les stages et le premier emploi.

Ensuite, je dirais de ne pas hésiter à solliciter le réseau alumni. C’est l’une des grandes forces de l’école. Personnellement, j’ai toujours répondu aux étudiants qui me contactaient, que ce soit pour partager mon expérience, donner un avis sur une entreprise ou envisager un partenariat professionnel. Beaucoup d’anciens sont prêts à aider, il suffit d’oser demander.

Enfin, je conseille de rester curieux et d’explorer. Tester différents métiers, différents environnements, c’est essentiel pour savoir ce qui nous correspond vraiment. On n’a pas besoin de trouver « sa voie » tout de suite : l’important, c’est d’apprendre à mieux se connaître.



Et pour finir, un mot sur Lyon ?


J’ai vécu à Paris et à Lyon, et il n’y a pas photo : Lyon offre une qualité de vie incomparable. C’est une ville dynamique, bien connectée, avec beaucoup d’opportunités professionnelles, mais qui reste à taille humaine.

Après mes expériences internationales, c’est à Lyon que j’ai trouvé un équilibre entre ma vie professionnelle et personnelle. C’est une ville où il fait bon vivre, et je comprends que de plus en plus d’anciens choisissent d’y revenir.


 
 
 

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