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Humans of EM - Marie Nacy

Dernière mise à jour : 12 mai 2021

Avril 2020 - Numéro 4 - Edition Spéciale Semaine du développement durable

marie Nacy nous parle du lancement de son nouveau projet afin de limiter les emballages en plastique



Le déclic je l’ai eu il y a 3 ans en 2017. J’étais à l’époque Responsable Emballage Promotionnel chez Unilever. Lors d’un voyage entre Paris et Montpellier, je me rappelle avoir lu un article sur deux jeunes qui partaient faire le tour du monde à la recherche de solutions contre le plastique. C’est à ce moment-là que je me suis dit « c’est ça que je veux faire ». Je ne voulais tout simplement plus que l’on produise de plastique mais plutôt le remplacer.






J’ai donc décidé de partir, après mon année chez Unilever, 3 mois en Amérique Latine (Costa-Rica, Brésil et Colombie) l’été 2018. J’ai planifié le voyage de A à Z, j’ai trouvé les initiatives, créé l’association... J’ai fait ça à 24 ans par pure envie, pour tenter de trouver des alternatives au plastique. Sur place, j’ai rencontré une dizaine d’initiatives qui réduisent, recyclent et revalorisent le plastique : entrepreneurs, start-ups, grosses entreprises. Par exemple : j’ai rencontré une société qui fabrique des maisons en plastique recyclé pour les femmes isolées au Costa-Rica… C’est à ce moment que j’ai un peu commencé à entreprendre. De retour en France, j’ai eu envie de créer un nouveau produit pour remplacer le plastique, arriver à allier mes compétences d’ingénieur agroalimentaire ainsi que ma passion et mon expérience dans le secteur des emballages. J’avais des bases solides en sciences mais très peu en commerce et je voulais acquérir des compétences en marketing, droit, finance.

"SI JE DEVAIS DONNER UN CONSEIL AUX ÉTUDIANTS DE L'EM, CE SERAIT D'ESSAYER DE SE RECENTRER SUR SOI"

Je me suis dit : « si je crée un jour ma société, je n’aurais pas les compétences pour commercialiser, marketer mon produit, vendre du rêve. » C’est pourquoi, j’ai intégré l’emlyon en MS Entrepreunariat en Septembre 2018.


Je me suis lancée dans l’aventure Reus’eat en Avril 2019. Le projet est né lors d’un module « création d’entreprise » au sein de mon MS. J’ai monté une équipe de 6 personnes et on a commencé à réfléchir : « quelle matière plastique remplacer et à partir de quelle matière, autre que les matières pétrosourcées ? ». On était choqué de voir à la cafétéria de l’emlyon, les milliers de couverts jetés chaque jour à la poubelle... On s’est donc intéressé aux objets en plastique à usage unique (couverts, assiettes, les emballages, bouteilles d’eau…) qui représentent 89% de la pollution marine.Notre ambition était de s’inscrire dans une dynamique d’économie circulaire et de revaloriser un déchet. En listant les déchets agroalimentaires, nous avons pensé à la drêche, l’orge issu du processus de brassage de la bière. Je faisais de la bière en Ecole d’Ingénieur donc j’étais consciente de ces déchets et j’y étais sensibilisé notamment par mon stage chez Pernod Ricard dans la production de vin et de champagne. Armand, mon associé, est un grand amateur de bière et fabriquait de la bière chez lui !


Le projet Reus’eat s’est concrétisé à la fin de mes études à l’emlyon. Armand et moi cherchions un stage. Je me rappelle très bien, on était chez Armand et il me dit, « j’ai envie d’entreprendre, j’ai envie de créer et développer Reus’eat avec toi. On y va !? »Aujourd’hui, Armand est CTO de Reus’eat, il s’occupe de la partie technique, des contacts avec les industriels ainsi que du développement produit et je suis CEO, je m’occupe plus de la partie commerciale, marketing, communication. Le projet avance et nous avons déjà fait des prototypes qui sont 100% biodégradables et compostables domestiquement (tests réalisés dans des composteurs). Nous sommes actuellement en train de faire de la recherche avancée (phase de R&D) pour l’industrialiser. Si je devais donner un conseil aujourd’hui aux étudiants de l’em, ce serait d’essayer de se recentrer sur soi. On veut souvent copier, faire ce que les autres font ou parce que c’est génial mais on ne réfléchit pas vraiment à ce que l’on a au plus profond de soi. On a beaucoup de clichés, on a peur de l’échec, on est très formaté par nos études. On essaye toujours de s’identifier à quelque chose sans vraiment réfléchir à ce que l’on a au fond de nous. Essayez de vous recentrer sur vous-mêmes, sur ce que vous aimez faire, c’est le plus important pour être épanoui.e dans sa vie professionnelle.

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